8. Le cloud
Le nuage de fumée
5 à 8 ans
💡 Pourquoi y a-t-il de la fumée qui sort de l’écran ?
La fumée qui sort de l’écran représente la pollution engendrée par nos activités sur Internet. Cette fumée forme un nuage (en anglais, un cloud). Le cloud est un service de stockage de données sur Internet plutôt que sur un appareil. Par exemple, si tu sauvegardes des photos dans One Drive ou ICloud par exemple, les photos ne sont pas stockées sur ta tablette, mais sur un “cloud”. Lorsque tu veux regarder tes photos, ta tablette va se connecter au wifi, elle va aller rechercher tes photos qui sont stockées dans le cloud pour que tu puisses ensuite les consulter sur ta tablette. Dans le nuage, on retrouve toute sorte de fichiers comme des photos, des vidéos, de la musique, etc.
💡 Pourquoi porte-t-elle un masque ?
Sur l’image, la personne porte un masque pour représenter le fait que nos activités sur Internet polluent. Pour en savoir plus sur l’impact de nos activités sur Internet, je vous invite à parcourir les autres fiches. L’utilisation du cloud pollue également, car toutes les données qu’ils contiennent doivent être stockées dans des data centers qui consomment énormément d’électricité pour fonctionner et pour refroidir les ordinateurs qui le composent.
9 à 11 ans
💡 Pourquoi le cloud pollue-t-il ?
L’utilisation des clouds pollue, car les nombreuses données qu’ils contiennent doivent être stockées dans des data centers. Un data center, c’est une pièce qui regroupe de nombreux ordinateurs empilés et qui fonctionnent continuellement. Ces ordinateurs stockent et traitent toutes les données des utilisateurs d’Internet. Pour qu’ils fonctionnent, ils ont besoin de beaucoup d'électricité. On considère que d’ici 2030, 10% de la production mondiale d’électricité sera réservée aux data centers.
La moitié de l’électricité utilisée par ceux-ci sert à refroidir les ordinateurs. De plus, les systèmes de refroidissement utilisent des produits chimiques dangereux ainsi que des batteries dont l’extraction des composants est néfaste pour la Terre. Ces batteries sont également mal recyclées.
Pour plus d'informations concernant les data centers.
💡 Que faire pour diminuer cet impact ?
Afin de limiter la pollution engendrée par l’utilisation du cloud, il est préférable de sauvegarder ses fichiers sur des disques durs externes plutôt que d’utiliser le cloud. L'espace de cloud peut être utilisé pour sauvegarder des fichiers que l’on utilise de manière collaborative ou pour une utilisation régulière afin de les récupérer facilement à partir de tous nos appareils. Mais, pour ce qui est des fichiers dont on n’a pas besoin tous les jours, garder une sauvegarde sur un disque dur externe permet de limiter la pollution due au cloud.
12 à 15 ans
💡 Comment fonctionne le cloud ?
C’est un nuage virtuel se déplaçant en continu sur Internet, entre plusieurs serveurs qui traitent des données et les terminaux (ordinateurs, tablettes, smartphones) qui les affichent, les créent et les manipulent (Bordage,2019). Pour traiter ces données, il faut donc une connexion réseau : la fibre ou la 4G, par exemple. Dans le cloud, on y retrouve nos photos, nos vidéos, nos musiques, nos documents.
💡 Le cloud est-il un confort pour nous ou pour la planète ?
Selon Bordage (2019), si la 4G s’est généralisée, c’est pour avoir accès à ses données en situation de mobilité. Le cloud permet également de ne pas synchroniser ses données entre les différents terminaux, car l’utilisateur n’a qu’à aller sur son compte cloud/drive pour accéder à son stockage de données. Il peut également y accéder n’importe quand et n’importe où. C’est un grand confort pour l’utilisateur.
Cependant, ce confort est cher pour la planète. Rappelons que la 4G consomme 20 fois plus qu’une connexion filaire. La 4G a augmenté la durée et la quantité de nos activités numériques. Aujourd’hui, tout le monde est connecté tout le temps, dans n’importe quel lieu, la masse de données stockées double tous les deux ans. De plus, ces serveurs se trouvent dans des data centers qui sont très énergivores. Ces derniers représentent environ 1,5% de la consommation électrique mondiale, soit l’équivalent de 40 centrales nucléaires. Ils sont également responsables de plus de 2% des émissions de gaz à effet de serre sur Terre.
Bibliographie :
ADEME. (2019). La Face cachée du numérique. Réduire les impacts du numérique sur l’environnement. ADEME. Consulté sur https://librairie.ademe.fr/cadic/4932/guide-pratique-face-cachee-numerique.pdf?modal=false.
Bordage, F. (2019). Sobriété numérique. Les clés pour agir. Paris : Buchet-Chastel.
Courboulay, V. (2021). Vers un numérique responsable. Repensons notre dépendance aux technologies digitales. Arles : Actes Sud.
Ferreboeuf, H. (2018). Pour une sobriété numérique. The Shift Project. Consulté sur https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2018/11/Rapport-final-v8-WEB.pdf.
Flipo, F., Dobré, M., & Michot, M. (2013). La face cachée du numérique: l’impact environnemental des nouvelles technologies. Paris : L'échappée.
QQF. (s.d.). Pollution numérique : du clic au déclic. Consulté sur https://www.qqf.fr/infographie/69/pollution-numerique-du-clic-au-declic